Le raki, cette boisson emblématique des cultures méditerranéennes, intrigue par ses arômes et sa complexité. Vous vous demandez peut-être ce qui confère à cette liqueur ses caractéristiques uniques ? Trêve de suspense, nous allons vous révéler le secret de ce spiritueux qui allie tradition et savoir-faire ancestral. Zoom sur la composition du Raki et ce qui en fait un alcool aussi qualitatif. 

De quoi est composé le raki ? 

Il faut savoir que pour qu’un raki puisse se nommer raki, celui-ci doit respecter certaines conditions de composition. Le raki doit avoir une teneur en raisin d’au moins 65 % et être complété par des graines d’anis vert. Sa teneur en alcool se situe entre 40 et 50 %. C’est comme ça que vous obtenez un raki de qualité comme celui de Beylerbeyi !

En bref, le raki est composé de suma, de raisins, de graines d’anis vert et parfois d’autres fruits. 

Qu’est-ce que le suma dans le raki ? 

Vous avez peut-être déjà entendu le terme sans savoir ce que c’est ? Et bien, le suma n’est rien d’autre que le distillat initial obtenu à partir de la fermentation de raisins ou d’autres fruits. Il constitue la base alcoolique avant que le raki ne subisse une deuxième distillation. Le suma peut être comparé au « vin de base » ou à la « brouille » utilisée dans d’autres types de spiritueux avant la distillation finale. 

Quel est le processus de distillation du raki ?

Le processus de distillation du raki est une procédure complexe et minutieuse qui transforme des ingrédients simples en une boisson alcoolisée riche et aromatique.

• Le processus commence par la fermentation des raisins, qui sont souvent séchés pour concentrer leurs sucres. Parfois, d’autres fruits peuvent également être utilisés. Cette fermentation produit un liquide alcoolisé qui est le premier composant pour la distillation.
  • Première distillation : le liquide fermenté est ensuite distillé pour produire le suma. Cette première distillation sépare l’alcool des autres composants de la fermentation, obtenant ainsi un distillat brut mais riche en arômes de fruits.
  • Deuxième distillation : le suma obtenu est ensuite mélangé avec des graines d’anis vert, avant de subir une deuxième distillation. C’est cette étape qui confère au raki son goût caractéristique et son arôme distinctif. La deuxième distillation se fait souvent dans des alambics en cuivre.
• Après la deuxième distillation, le raki est dilué avec de l’eau pour atteindre la teneur en alcool souhaitée, généralement autour de 40 à 50 %. Le raki est ensuite vieilli pendant une période qui peut varier, souvent dans des fûts en bois, pour affiner ses saveurs.

Quelles sont les variétés locales du raki ? 

En Turquie, le raki est souvent parfumé à l’anis. Le raki d’Edirne est particulièrement célèbre pour son goût doux. Le Liban produit l’arak, une autre version anisée. 

En Grèce, vous trouverez le tsipouro, une autre forme de raki, souvent distillé avec des herbes locales. Sa composition y inclut parfois des figues.

En Serbie, le raki est souvent fruité, utilisant des prunes ou des poires. 

En Croatie, le travarica est une variété de raki infusée avec diverses herbes médicinales locales, donnant une saveur unique et aromatique.

En Albanie, le raki de Skrapar est très apprécié, fabriqué principalement à partir de raisins et offrant une saveur douce et riche.

En Bulgarie, le raki est une boisson traditionnelle, souvent produite à partir de raisins, mais aussi de prunes, d’abricots ou de pommes, chaque fruit donnant une nuance distincte à la boisson.

En Arménie, l‘oghi est une forme de raki produite principalement à partir de mûres, d’abricots ou de raisins, offrant une variété de saveurs fruitées.

En bref, la composition du raki révèle un mariage harmonieux d’ingrédients soigneusement sélectionnés qui confèrent à cette boisson sa personnalité distincte et son goût unique. En décryptant la base alcoolique issue de raisins et en ajoutant l’anis qui en est l’élément central, vous découvrez une diversité d’arômes et de saveurs qui font la richesse du raki. Cette composition du raki ne se contente pas de respecter des traditions ancestrales ; elle incarne également un savoir-faire artisanal qui se perpétue de génération en génération.